Chili, le 4 septembre 1970, c’est la victoire !
Après de multiples tentatives, l’Unité Populaire avec à sa tête Salvador Allende, accède au pouvoir ! Un projet ambitieux, empreint de justice sociale et d’équité.
« Nous abolirons les monopoles, qui accordent à quelques familles le contrôle de l’économie, nous abolirons un système fiscal qui accable les pauvres et épargne les riches, nous abolirons la grande propriété foncière qui condamne des milliers de paysans à la servitude, nous abolirons la mainmise étrangère sur notre industrie… » Salvador ALLENDE
Et puis ce fut le choc, le coup de massue, la fin d’un rêve… Le 11 septembre 1973, l’espoir de ce peuple au bout du monde s’est effondré et avec lui, celui de milliers d’autres à travers la planète.
Depuis lors, souffrance et résistance s’entrelacent, laissant souvent des traces sur la descendance de toute une génération.
En 50 ans, on construit toute une vie, certaines aux pieds de la cordillère des Andes, d’autres beaucoup plus loin au-delà de l’Océan, parfois, les pieds près d’une rivière sinueuse, voire même la Meuse. Toutes ces vies, gardent malgré elles et en elles, des milliers de souvenirs, une fois racontés, transmis, écris, à de nouveau ami-e-s, ces récits s’ancrent dans d’autres vies et deviennent au fil du temps une véritable histoire – l’Histoire, celle qui reste collectivement en mémoire.
50 ans, c’est aussi parfois, le moment de jeter un œil par-dessus l’épaule et de regarder le chemin parcouru, cette route ou certain-e-s se sont perdu-e-s ou comme dans une tranchée d’autres se sont fait disparaitre, assassiner, exécuter. Ce chemin peut-être également un boulevard, qui s’est ouvert un jour, pour laisser passer des humains prêts à construire pour toujours leur liberté et ou le tracé reste encore l’itinéraire à suivre…
Le CPCR commémora donc, les 50 ans de ce vil coup d’état civico-militaire, soutenu et financé, par les USA, par la droite fasciste et capitaliste.
Nous le ferons avec la tendresse que peuvent avoir les peuples solidaires, avec la résistance du cuivre millénaire, avec l’émotion que nous procure le chant, avec l’humanité que nous offre les sons, avec la force des symbole et l’armature de la culture.